Quel disjoncteur pour protéger les circuits de prises de la cuisine ?
Dans le cadre de la rénovation de votre cuisine, vous vous posez la question de l’installation électrique. Et en particulier des dispositifs de protection : combien faut-il de disjoncteurs pour cette pièce ? Et lesquels choisir pour être certain de sécuriser votre réseau électrique ?
Qu’il s’agisse de rénover votre installation existante ou d’ajouter de nouveaux circuits, le schéma électrique dans une cuisine répond à des règles très spécifiques. Celles-ci sont édictées par la norme NF C 15-100. Voyons quel disjoncteur choisir pour la cuisine en fonction de ce qu’elle nous dit.
Les prises standards
Dans une installation électrique, chaque circuit doit être protégé par un disjoncteur installé à même le tableau de répartition, sur une rangée elle-même branchée sous un interrupteur différentiel.
Le calibre du disjoncteur associé à chaque circuit est fonction de la puissance maximale cumulée de celui-ci. Par exemple, un circuit standard de prises devra être branché sous un disjoncteur 16 A s’il y a jusqu’à 8 prises, 20 A s’il y a jusqu’à 12 prises (avec des fils de 1,5 mm2 et 2,5 mm2).
La cuisine étant une pièce très particulière, les choses sont différentes. Le circuit de prises de courant dédié à cette pièce ne doit pas dépasser 6 prises et doit être protégé par un disjoncteur 20 A (fil de 2,5 mm2). Mais attention : cela ne concerne pas le branchement des appareils ménagers !

Les appareils ménagers
En effet : les appareils branchés dans la cuisine nécessitent une protection spécifique. Ils font partie de ce qu’on appelle les circuits « spécialisés », parce que chacun d’eux est dédié à un appareil en particulier.
De fait, chaque appareil ménager doit bénéficier de son propre circuit et être branché sous un disjoncteur 20 A max, avec un fil de section de 2,5 mm2. Cela est valable pour :
- Le four,
- Le frigo,
- Le lave-vaisselle,
- Le congélateur,
- Le chauffe-eau,
- Etc.
Seul un appareil échappe à cette règle : les plaques de cuisson. Parce qu’elles sont très puissantes, celles-ci ont besoin d’être protégées par un disjoncteur spécifique de 32 A max. L’épaisseur du câble, elle, doit atteindre 6 mm2. Ceci est valable pour tout type de plaques, y compris à induction.
Qu’en est-il de la hotte ? La norme ne précise pas que cet appareil a besoin d’un circuit dédié. Toutefois, ce schéma est recommandé également : un disjoncteur associé permet d’isoler facilement le circuit en cas de problème et d’utiliser la hotte même si d’autres circuits rencontrent des problèmes.



Choisir les disjoncteurs pour la cuisine
Pour savoir quel disjoncteur choisir pour la cuisine, il est donc nécessaire de déterminer d’abord quel appareil sera alimenté par chaque circuit. Quelle que soit la taille du logement, 3 circuits spécialisés et dédiés à la cuisine sont nécessaires en vertu de la norme NF C 15-100.
Pour bien choisir vos produits, pensez à consulter notre guide consacré aux éléments du tableau électrique !

L’interrupteur différentiel pour le circuit cuisine
Une fois que vous savez quel disjoncteur choisir pour votre cuisine, il est bon de préciser que cette pièce revêt une autre particularité au regard de la protection imposée par la norme NF C 15-100.
Disjoncteur et interrupteur différentiel étant combinés, il est important de penser conjointement aux deux dispositifs.
Cette particularité, c’est le type d’interrupteur différentiel à installer en tête de rangée pour sécuriser l’ensemble des circuits. Le circuit dédié aux plaques de cuisson doit être branché sous un interrupteur différentiel de type A, prévu pour détecter les défauts du courant continu.

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